Bibliothèque Raoul-Allier

Un peu d’histoire

La Bibliothèque Raoul-Allier est la bibliothèque historique de la Faculté de théologie protestante de Paris. Située dans les locaux de la faculté à sa création en 1877, la bibliothèque est installée depuis 1988 dans un bâtiment ouvert sur le jardin.

Baptisée en 2016 du nom de l’un de ses anciens doyens, professeur de philosophie de 1889 à 1933 à la Faculté de Paris, elle fait désormais partie du Centre documentaire de l’IPT-Paris avec le Fonds Ricœur.

plaque Bibliothèque Raoul-Allier
façade centre documentaire et iris

L’imaginaire se loge entre les livres et la lampe. Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire.

La bibliothèque fantastique, Michel Foucault

Fonds

salle de lecture espace revues

Son fonds le plus ancien remonte aux premières années de la faculté. En 1900, la bibliothèque comptait 14 000 ouvrages de philosophie, théologie, sciences religieuses, ainsi qu’une importante collection de portraits (gravures ou photographies) de théologiens et de pasteurs. Ce fonds initial témoigne notamment de l’intérêt du corps enseignant de cette époque pour la pensée religieuse, la philosophie et la science historique allemandes des XVIIIe et XIXe siècles.

Son fonds compte aujourd’hui quelque 78 000 volumes et 90 abonnements vivants. Il inclut un ensemble d’ouvrages rares : plus de 2 000 livres anciens (XVe-XVIIIe s.), ainsi qu’une collection de près de 6 000 thèses anciennes de théologie protestante (XVIIe-XIXe siècles).

Domaines des collections et acquisitions

  • Exégèse biblique
  • Littérature patristique
  • Histoire religieuse
  • Théologie systématique
  • Philosophie et éthique
  • Théologie pratique et missiologie
  • Sciences des religions
  • Sociologie des protestantismes

Organisation des collections

L’organisation des collections diffère en fonction de leur localisation. On distingue principalement les collections en accès libre et les collections en accès contrôlé.

Rayonnages des magasins de la bibliothèque Raoul-Allier

Archives

L’œuvre est supposée donnée, publiée, publique, détachée de son auteur et donnée à lire. De là on remonte en arrière, ou plutôt on se glisse derrière dans un projet de dévoilement du non-dit, et une prétention de vérité dirigée vers l’auteur supposé masqué par le dehors de l’œuvre. 

Archive et création, Paul Ricœur

La Bibliothèque accueille les papiers de professeurs et théologiens protestants. Ils représentent actuellement un ensemble d’une quarantaine de mètre linaires. Elle a ainsi reçu plusieurs fonds prestigieux qui témoignent du rayonnement de la pensée protestante au cours du XXe siècle.

Archives André Dumas
  • Archives Georges Casalis (1917–1987). Elles couvrent toute la période d’activité de cet ancien professeur de théologie pratique à l’IPT, de ses années de formation auprès de Karl Barth à son engagement au Nicaragua en passant par ses années de résistance dans le Poitou, d’aumônier des anciens dignitaires nazis à la prison de Spandau et de professorat à Paris.
  • Archives André Dumas (1918–1996). Elles témoignent de l’enseignement de cet ancien professeur d’éthique et de philosophie à l’IPT et de ses engagements comme philosophe et membre de la CIMADE.
  • Archives Lucien Jerphagnon (1911–2011). Elles rassemblent les papiers de ce spécialiste de philosophie grecque et romaine, professeur émérite des Universités et membre correspondant de l’Académie d’Athènes.

Les archives de la Bibliothèque ne sont pas encore disponible à la consultation, leur traitement est un projet prioritaire.

Le terme archives est légitime dans le mesure où le trait commun à tout ce qui est ainsi porté à jour relève de la trace, trace laissée, trace tracée, trace traquée, trace remontée.

Archive et création, Paul Ricœur